Heureux si nous avons pu jeter une lueur de vérité sur les tristes exploits de la "bête" et apporter notre pierre à l'édifice de l'histoire de notre vieux gévaudan.
Ce fut en 1764, vers la fin du mois de juin, que la cruelle bête" commença ses ravages: du côté de Langogne deux enfants furent dévorés.
L'imagination populaire, qui voyait cet animal à travers les exagérations de la frayeur et de la superstition, en faisait un monstre des plus bizarres.
Pour les uns, il était le produit d'une louve et d'un lévrier; on le disait enragé.
Pour d'autres, c'était une hyène échappée d'une ménagérie de la foire de Beaucaire, ou encore "quelque gros singe, et "cela avec d'autant plus de fondement, que quand cet animal passe quelque rivière, il se redresse sur ses deux jambes de derrière et gaye comme une personne, pourvu qu'il ne soit pas pressé".
D'aucuns voyaient en lui un sorcier, un loup-garou sur lequel les piques n'avaient aucun effet; il n'était invulnérable: les balles glissaient sur son corps comme la grêle sur l'ardoise...
5.00€
20 pages
21 x 15 cm
Imprimé en 2010
Broché
Paru en 2010
Réédition de l'oeuvre originale imprimée en 1880
ISBN : 9782750424053
« Christian Lacour est aujourd’hui le premier éditeur régional français. Un « titre » que lui a fait acquérir sa philosophie particulière de l’édition : ne rejeter personne, pas plus l’enseignant que le jardinier, le maçon que le savant. Christian Lacour n’a jamais voulu considérer la littérature comme un domaine réservé à une élite. C’est ainsi que bon nombre d’auteurs ont pu se faire éditer, et que certains ouvrages ont été sauvés de l’oubli, puisque Christian Lacour cherche (…) dans les coins les plus reculés de vieux manuscrits à rééditer. »
20-06-1999 - La Marseillaise