Avec ce troisième roman, Claude Alibert nous raconte le sud de ses origines-Celui des grandes migrations estivales-Celui de vies âprement gagnées sur quelques arpents de terre rouge-Celui où toute existence s'achevait sous le même toit et jusque dans le lit où l'on était venu au monde. Ici, c'est la honte et la rage de ceux qui voient tout à coup leur patrimoine confisqué. Ailleurs, c'est l'hébétude de cet autre que l'on envoie réviser sa géographie aux frontières de l'impossible pour le salut de la République. Mais dans un cas comme dans l'autre, c'est un art de vivre qui s'éteint, une langue qui se délite, un peuple en voie de disparition dont les traces ne seront bientôt plus visibles que dans les vitrines des archéologues.