En 1845, cent ans après la publication du dernier tome de l’Histoire Générale de Languedoc, commandée en 1715 par les Etats provinciaux aux Pères Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur : dom Claude Devic et dom Joseph Vaissete - une œuvre monumentale qui, en trente années de travail et cinq volumes, relate l’histoire de la provin- ce, de ses origines à la mort de Louis XIII (1643) – le chevalier Alexandre du Mège entreprend de la vulgariser et de la pour- suivre jusqu’en 1830.
Trente ans avant que la maison d’édition Privat ne s’intéresse à une nouvelle - et dernière - réédition en quinze volumes cette fois (1872-1890), cette publication intermédiaire, réalisée par l’imprimeur toulousain J.B.
Quand on musarde au hasard des rubriques de ce « Dictionnaire Universel » si fameux qu’on se demande pourquoi sa réédition a été retardée si longtemps, on ne peut pas d’empêcher de penser à la suggestion de HEGEL : « Il faut rendre fluides les pensées congelées !… ».
En cette fin de (XXe) siècle, où la « langue de bois » est devenue langage usuel ; où l’on ne considère souvent que l’ombre platonicienne des choses ; où le faux-semblant se substitue communément aux réalités, chacun de nous devrait, aussi fréquemment que possible, avec innocence et humilité, s’aventure dans l’énorme édifice de cette encyclopédie fourmillante de mots, d’idées et de concepts.