Léa Casale nous conte l'exil de cette enfant qui, à 6 ans, quitte sa famille. Dans cet univers où l'on plonge dans la solitude. La souffrance et l'angoisse de l'abandon peuplent l'imaginaire de l'enfant qui vit avec les poètes, avec ceux qui, comme elle, ont connu l'exil et ses souffrances. Camille Claudel a une place privilégiée dans le coeur de l'auteur, « bouleversée et révoltée » par la découverte de cet asile si proche du préventorium de son enfance. Léa Casale évoque maintenant l'exil de son oncle, exil dû à la guerre en Algérie. Elle met en scène ce jeune homme aux prises avec cette aventure et qui fait connaissance avec ce pays, avec son histoire, avec sa géographie et son peuple ; Comment accepter ces destins, si ce n'est de les faire revivre avec la présence de leurs émotions et de leurs sentiments qu'ils ont su nous communiquer. Léa Casale nous transmet ce message de résilience et d'amour à travers l'histoire de ce jeune oncle ayant subi les traumatismes de la guerre. Léa Casale nous fait découvrir avec mélancolie Saint Pétersbourg. Tout cela dit avec le mélange de rêve et de réalité, ce style que l'auteur affectionne. L'aventure personnelle de l'auteur durant son enfance a été le moteur de cette sensibilité à ces épreuves et au développement de son imaginaire qui inspire toujours Léa Casale à travers sa poésie et ses romans.
 
Nunzia di Santa Maria.