« Ce sont trente à quarante lettres qu’il écrivait d’Uzès à ses amis de Paris en 1661 et 1662. Je ne vous dirai pas que ces lettres sont pleines d’esprit ; vous le devinez aisément : mais ce qui m’a étonné, c’est d’y trouver une exactitude, une beauté de style qui est ordinairement le fruit d’un long exercice. »

Ainsi s’exprimait en 1729 au sujet des lettres que voici l’abbé d’Olivet, dans son histoire de l’académie française, et la postérité n’a pas laissé de ratifier ce jugement d’un homme de goût : dans la correspondance de Jean Racine, les vint-quatre lettre d’Uzès forment un ensemble à part, cerné d’ombres par l’intempestive piété des fils, Jean-Baptiste et Louis.