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La petite paroisse

Alphonse Daudet, qui était-il ?

À cette question, la plupart des intéressés pourraient répondre : l’auteur des Lettres de mon Moulin, et ils auront raison. Cette œuvre qui a traversé les décennies et les régimes politiques est d’une beauté d’écriture doublée d’une morale qui, en filigranes, est toujours omniprésente.

On peut retrouver cet univers ensoleillé chez bon nombre d’écrivains méridionaux qui, pour certains, passèrent à l’écran. Daudet a fait école…

Né à Nîmes, ville située en Languedoc, mais de culture provençale, fut inspiré dès sa prime enfance ; alors qu’il jouait sous les arches de la porte romaine d’Auguste – notre voisine – d’une culture latine qui donna naissance au franco-provençal, sa culture des années vertes. Il demeure que le maître n’était pas seulement l’auteur des Lettres de mon Moulin, mais un témoin de son temps. Un observateur aiguisé de ces sociétés de la seconde moitié du XIXe siècle.

Toutes ses œuvres possèdent un substrat et une inspiration (jusqu’à la dernière post-mortem : la Doulou) strictement liés à un vécu qui lui est personnel.

Auteur de pièces de théâtre, de nouvelles, de romans, sa pro-duction littéraire s’exprimera dès l’âge de 16 ans jusqu’à sa mort prématurée à l’âge de 57 ans. Passionné qu’il était par les gens et le phénomène sociétal à travers les grands changements poli- tiques et alternés qu’il connut : république, monarchie, empire.

Né et élevé avec une éducation royaliste légitimiste par son père Vincent Daudet, il fut le témoin éclairé de tous ces boule- versements restitués en comédies de mœurs, à un point tel qu’il considérait finalement que “tous les corps constitués étaient lâches”. Une clairvoyance et un recul que d’aucuns pouvaient dire d’actualité qui autorisent à penser qu’il ne possédait pas un esprit partisan mais pragmatique.

Amateur de la belle vie, de l’absinthe, des plaisirs intimes, et plus encore, de l’écriture et des beaux et grands esprits. Daudet fait figure de géant parmi les grands. S’offrant le luxe de ne pas vouloir entrer à l’Académie française malgré de nombreuses sollicitations. Il finit par accepter la Légion d’honneur.

L’œuvre de Daudet, qui connut le succès dès l’âge de 35 ans jusqu’à sa disparition (en 1897) et bien au- delà, laisse un héritage d’exception de plus de cinquante titres, tous aussi passionnants que les légendaires Lettres.

Face à ses détracteurs, car son caractère très affirmé en générait, la citation de Sacha Guitry pouvait résumer sa pensée à ce propos :

“Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d’eux, ils en diraient bien davantage.”
 
Ce ne sera pas notre cas ! Gloire à lui !
 
Christian de Saint-Sernin

Pourquoi une exposition d'Alphonse Daudet ?

Né à Nîmes à quelques centaines de mètres du lieu où vous vous situez, Alphonse Daudet, littérateur et poète, est un géant de la littérature française. Il était donc souhaitable de lui rendre un hommage appuyé et différent de l'image que certains souhaitent restituer de lui...

Si l'on excepte un square, un lycée et une simple plaque apposée sur son immeuble de naissance, aucun hommage, autre, n'existe, et surtout pas une évocation, ou mieux, un musée qui honorerait les éphémères édiles nîmois. Les édiles passent, mais le souvenir de Daudet perdure malgré tout.

Cette exposition, sans prétention, souhaite mettre en valeur les multiples oeuvres et facettes du maître.

Alphonse Daudet, c'est : plus de 50 titres publiés (romans, souvenirs, récits, pièces de théâtre), ce n'est pas seulement les très connues Lettres de mon Moulin, c'est aussi une famille d'écrivains :

• une épouse, Julia Allard, romancière ;

• un frère, Ernest, historien et romancier ;

• un fils, Léon, auteur de plusieurs dizaines de titres et un des fondateurs de l'Action française ;

• un autre fils, Lucien, romancier et historien.

L'évocation de la vie d'Alphonse Daudet à travers ses livres et sa famille va permettre de découvrir d'une manière abrégée et didactique cet homme de lettres d'exception, qui faisait dire à son ami Frédéric Mistral (prix Nobel de littérature en 1904) qu'il était :

".../... le premier génie, le premier écrivain de race provençale qui ait vraiment apporté à la langue française le brio et le charme et le naturel exquis de la nation dont il sortait".


In fine, cette évocation n'est assujettie à aucune organisation politique, municipale ou autre, elle est strictement privée, à l'abri donc de toutes "orientations ou suggestions". Elle est Libre, Indépendante et non Subventionnée, à l'image des Éditions Lacour.

(Vente de Livres et produits régionaux)

Alphonse Daudet et les Éditions Lacour-Ollé

Les éditions LACOUR-OLLE ont demandé à Thibault Loucheux la réalisation d'un documentaire sur la vie d'Alphonse Daudet.
Ce film a été présenté le 24 juin lors de l'inauguration de l'exposition permanente sur Alphonse Daudet proposée au 1er étage de la Papeterie-Librairie-Editions LACOUR. (Entrée libre).

DÉCOUVRER L'ARTICLE SUR MIDI LIBRE

La petite paroisse 8773

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15,00 € l'unité Fabricant: daudet alphonsedaudet alphonse

Spécifications

daudet alphonse
253
21
15
Broché
XIX
9782750445447

Richard Fénigan, grand chasseur et pêcheur en Seine-et-Oise, vivant toute l'année à la campagne avec sa mère et sa jeune femme, venait de relever ses verveux sur ce morceau de Seine espacé d'îles vertes dont il avait affermé la pêche, entre l'écluse d'Evry et celle d'Athis. Par ce matin de juillet embrasé et lourd, sous un soleil de métal en fusion qui argentait tout le ciel, la rivière fumait immobile et silencieuse, sans même l'habituel ramage de volière que font dans les buissons de la berge les traquets, les fauvettes, les hirondelles de rivage, tandis que cette buée chaude aiguisait au contraire l'âpre senteur des plantes d'eau, la saveur fade des cantharides en taches d'émeraude sur les frênes. Fénigan robuste garçon de trente-cinq ans, au feint vif, à l'épaisse barbe brune, subissait l'écrasement de l'atmosphère; et lorsqu'il aborda le petit port où, devant les barques amarrées, ses filets de pêche s'étalaient en fumée blonde sur le vert pâle de la rive, il resta quelques minutes tout étourdi au fond du bateau, somnolant dans ses vêtements de toile verte, plaqués et noirs de mouillure. Une cloche sonna de ce côté de la Seine, sur la hauteur. Richard tressaillit :
—    Tu as entendu, Chuchin?
Chuchin, le garde-pêche, enfoui dans la boutique, à compter la provision de brochets, de tanches et d'anguilles, releva sa figure boucanée, plus ridée que la rivière par un vent d'est :
—    Ça vient du château, pour sûr.

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