Une description de la rue wisigothe, nommée rue Antoine Bigot située dans le village gardois de Nages et Solorgues, proche de Nîmes sert de prétexte à ce petit livre.Rue courte, soixante-cinq mètres de longueur, largeur trois mètres cinquante, six habitations côté couchant, quatre au levant, sa structure s'est à peu près conservée depuis l'époque où le royaume de Septimanie s'étendait sur le sud de la France faisant suite à l'occupation romaine. L'auteur révèle dans ces « Choses difficiles à dire » les trésors heureux et douloureux de son enfance rurale vécue dans l'intimité des anciennes demeures aujourd'hui guettées par une inévitable modernisation.Cette curieuse monographie, loin d'être exhaustive, va plus loin. Elle explore les multiples sens et l'origine du mot bigot » ; elle rappelle les coutumes villageoises, les cris, les jeux, la cohabitation des cultures rivales protestantes et catholiques ; elle met en valeur l'antique confrontation entre la vigne et le figuier ces arbres indispensables de la civilisation méditerranéenne. Francis Ponge, l'incomparable poète nîmois auteur du Parti pris des choses couronné par l'Académie, fait une brève apparition dans ces pages.