25 bd Amiral Courbet, NIMES 30000 , FRANCE
04 66 67 30 30

Votre Panier

Nouvelle cuisine pied-noir d'Algérie

Nouvelle cuisine pied-noir d'Algérie 7982

1406281457_nouvelle.cuisine.pied.moir.d.algerie.pierrette.chalendar.cuisine.pied.noir.editions.lacour.olle
9,00 € l'unité Fabricant: chalendar pierrettechalendar pierrette

Spécifications

chalendar pierrette
111
21
15
Broché
9782750435325

On s'était connu sur les bancs de l'amphithéâtre à la Faculté, à Montpellier. La passion des langues et de l'histoire espagnole et portugaise nous avait réunies, Paola et moi. Elle était naturellement de souche italienne. (piémontaise plus précisément) mais elle avait passé son enfance à Alger où ses parents tenaient commerce. Comme bon nombre de familles, elle avait quitté la terre qui l'avait vu naître alors qu'elle avait onze ou douze ans et n'avait jamais oublié les promenades en famille sur la place du Gouvernement, le square Bresson avec ses divertissements pour les enfants, les marchands de crème glacée, de fleurs, les appels de cireurs de souliers, les citronnades prises à la terrasse d'un café, les senteurs florales au printemps et mille autres petits détails qui enjolivaient la vie. Puis un jour, elle me fit connaître un cahier de recettes, rédigé à la main, dont les pages écornées étaient la preuve qu'on s'en était beaucoup servi. C'était celui de sa mère, laquelle avait commencé par prendre sous la dictée des recettes familiales et qu'elle-même avait complétées au fil des jours. Elle s'en servait souvent pour réaliser un plat ou un dessert car comme
moi, elle était fort gourmande. Ce document était un trésor de traditions mais aussi de tours de main. Francesca, la mère de mon amie, préparait aussi bien les cannellonis et les timbales napolitaines que les riz valenciens, les paellas, les migas ou le gaspacho car elle avait adopté nombre de saveurs hispaniques, la colonie d'immigrés venus d'Alicante, de Carthagène, de Valence étant importante à Alger. On s'était connu sur les bancs de l'amphithéâtre à la Faculté, à Montpellier. La passion des langues et de l'histoire espagnole et portugaise nous avait réunies, Paola et moi. Elle était natu¬rellement de souche italienne. (piémontaise plus précisément) mais elle avait passé son enfance à Alger où ses parents tenaient commerce. Comme bon nombre de familles, elle avait quitté la terre qui l'avait vu naître alors qu'elle avait onze ou douze ans et n'avait jamais oublié les promenades en famille sur la place du Gouvernement, le square Bresson avec ses divertissements pour les enfants, les marchands de crème glacée, de fleurs, les appels de cireurs de souliers, les citronnades prises à la terrasse d'un café, les senteurs florales au printemps et mille autres petits détails qui enjolivaient la vie. Puis un jour, elle me fit connaître un cahier de recettes, rédigé à la main, dont les pages écornées étaient la preuve qu'on s'en était beaucoup servi. C'était celui de sa mère, laquelle avait commencé par prendre sous la dictée des recettes familiales et qu'elle-même avait complétées au fil des jours. Elle s'en servait souvent pour réaliser un plat ou un dessert car comme moi, elle était fort gourmande. Ce document était un trésor de traditions mais aussi de tours de main. Francesca, la mère de mon amie, préparait aussi bien les cannellonis et les timbales napolitaines que les riz valenciens, les paellas, les migas ou le gaspacho car elle avait adopté nombre de saveurs hispaniques, la colonie d'immigrés venus d'Alicante, de Carthagène, de Valence étant importante à Alger.