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L'épiscopat français et constitutionnel et le clergé de la lozère durant la révolution de 1789, tome 1

L'épiscopat français et constitutionnel et le clergé de la lozère durant la révolution de 1789, tome 1 8869

1515247634_livre.l.episcopat.francais.et.constitutionnel.et.le.clerge.de.la.lozere.durant.la.revolution.de.1789.abbe.p.pourcher.lozere.tome.1.reedition.de.1896.editions.lacour.olle.2017
20,00 € l'unité

Spécifications

abbé Pourcher P.
157
21
15
Broché
1896
9782750446475

A la clôture de l'assemblée des notables le 12 décembre 1788 Louis XVI avait dit » Nous voulons et ordonnons que l'assemblée
des états généraux ait lieu dans le courant de janvier de l'année prochaine. » Le roi, par arrêt du conseil du 22 Octobre 1788 avait accordé au tiers état un représentant pour chacun des autres ordres, c'est-à-dire que le tiers état avait deux représentants là où le clergé et la noblesse n'en avaient qu'un.
La conséquence naturelle, c'était le vote par tête, qui assurait la prépondérance au tiers. M. de Lamoignon, en résumant leurs travaux dit aux notables à leur départ : « Vous
avez été le conseil de votre roi, vous avez préparé et facilité la « révolution » la plus désirable etc... Le vrai et l'ironie se donnaient la main dans ses paroles du garde des sceaux. Le 24 janvier, le roi donna un règlement et fixa l'entrée des Etats au 27 avril suivant.
Une joie délirante avait saisi presque tous les esprits. Et cette joie se communiqua promptement. La noblesse, les cours des tribunaux, les corporations religieuses se
signalèrent à l'envie. Le clergé du Gévaudan avait à sa tête un vrai Père, se plaignait avec l'artisan, sans l'un et l'autre faire attention qu'ils allaient à leur ruine et que l'autorité épiscopale allait crouler, en mettant chacun leur tête dans un danger évident. L'humanité n'y perdit rien.
La noblesse aurait dû avoir acquis la conviction que par l'effet de la réunion des Etats Généraux ainsi réglée, sa dernière heure allait sonner. Notre D'Apcher qui voyait que
le clergé perdait un grand procès, ne s'apercevait pas que la noblesse le perdait en entier. Le clergé perdait les dominicatures le gênant, mai il lui restait par la force des choses, sa position sociale et la noblesse qui perdait tout, jetait des larmes de crocodile sur son seul et futur consolateur.
Imprudent, si la noblesse avait dans son délire pu voir dans l'avenir, qu'en voulant le titre du pouvoir épiscopal, elle détruisait l'autorité des barons et allait renverser, sans
retour, ce qu'il fallait conserver encore. Les nobles eurent bien le mode l'élection qu'ils
désiraient, pour détruire le pouvoir épiscopal, mais avant que quinze mois se fussent écoulés, il n'existait plus de distinction sociale, plus de noblesse et pour ainsi dire plus de
monarchie. La tête de l'évêque ne roulait pas seule de l'échafaud et c'était en faisant un
martyr de sa foi et de son Dieu et celle du noble qui l'avait causé, une dupe de ses caprices. Le clergé souffrit. Oh ! il savait le supporter ! et il fut toujours le ministre de sept
sacrements ; mais les nobles, en voulant détruire le pouvoir épiscopal ne conservèrent pas même une seule de leurs prérogatives les plus utiles et la plupart d'entr'eux durent quitter le nom qu'ils portaient et qui formait la plus honorable portion de leur héritage et du souvenir de leurs aïeux.
M. l'Abbé Pierre FOURCHER

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